- MONK (G.)
- MONK (G.)MONK ou MONCK GEORGE, 1er duc d’Albermarle (1608-1670)Né dans une famille de la gentry du Devonshire, attiré très jeune par la carrière des armes, combattant des armées royales au début de la première révolution anglaise, Monk devient, à partir de 1650, un des principaux généraux d’Olivier Cromwell et le chef de l’armée d’Écosse. Féru de discipline, il fait de cette armée un corps d’élite et, après la mort de Cromwell, une des rares forces encore bien administrées. Les dissensions des généraux, l’anarchie qui suit l’abdication de Richard Cromwell en 1659, la volonté de Monk de ne pas être le jouet des décisions de l’armée de Londres, dirigée par le général John Lambert, vont être décisives: traversant toute l’Angleterre à la tête de ses troupes, recevant dans le Yorkshire l’adhésion du vieux Thomas Fairfax, considéré par les hommes de la City comme le garant de l’ordre, Monk parvient à Londres, reçoit du Parlement croupion, rappelé par Lambert, le commandement en chef de l’armée, refuse l’office de lord-protecteur et, le 16 mars 1660, convainc les parlementaires de se séparer après avoir convoqué un Parlement-Convention. Le général est alors persuadé que la cause royaliste, de plus en plus populaire, doit l’emporter; tout en se répandant en professions de foi républicaines, il négocie secrètement avec le prétendant Charles Stuart et lui suggère les termes de la déclaration de Breda: l’offre d’une amnistie générale, la reconnaissance de la légitimité des droits parlementaires, la garantie du respect de la liberté religieuse, la promesse de ne pas remettre en question la vente des biens confisqués et celle de payer la solde des troupes emportent la conviction d’un Parlement qui a été réuni dans sa composition traditionnelle d’avant 1649. Le 25 mai 1660, Monk peut accueillir Charles II à Douvres et l’escorter à Londres; il est récompensé par le titre de duc d’Albermarle et conserve une grande influence au moins jusqu’en 1665.
Encyclopédie Universelle. 2012.